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  • Anne-Sophie Tougas

Petite définition de la médiation culturelle


« La médi quoi? »

« Y a quelqu’un qui va bientôt divorcer? »

J’ai pensé écrire un billet sur la médiation culturelle puisque je rencontre une foule de gens qui s’interrogent sur ce que c’est. Bien que la Ville de Montréal nous propose une définition, il en existe plusieurs et je me suis dit que c’était le bon moment pour vous vulgariser tout ça, à ma sauce. Avec la popularité de ce terme, nul doute que vous le voyez partout et qu’au final, on ne sache plus par quel bout la prendre, la médiation culturelle.

Je la définis comme un champ d’activité qui donne l’opportunité au citoyen de jouir d’un contact avec l’art.

Dans sa forme classique, on y retrouve les visites guidées au musée, les discussions d’après-spectacle avec les artistes, ou même un programme imprimé vulgarisant pour vous les thèmes, sujets ou formes exploités dans l’œuvre que vous vous apprêtez à rencontrer.

Dans sa forme à l’autre extrême, on y retrouve l’activité de co-création avec un(e) ou des artistes, et on va même jusqu’à l'acquisition d'une pratique personnelle à travers un loisir artistique.

L’activité ou l’outil de médiation culturelle créé un pont entre l’art et le citoyen; il lui permet de vivre une expérience artistique selon le degré de participation qui lui convient. Cela peut être très peu engageant … comme le contraire! Vraiment, il y a des formes infinies.

La médiation culturelle aura porté plusieurs noms à travers les ans, comme « action culturelle », « activité de développement de publics », « stratégie d’accompagnement », si l’on ne veut que quelques exemples. Certains préfèrent éviter complètement ce terme, d’autres l’utilisent à toutes les sauces. Cela m’amène à ma vision de la chose.

Avez-vous entendu parlé du développement durable…en culture? Dans l’Agenda 21 de la Culture, on parle notamment d’« utilisation durable des ressources culturelles ». Je conseille vivement cette lecture qui permet de comprendre certains objectifs de la médiation culturelle, visant parfois à multiplier une diversité d’expression, la préservation d’un patrimoine immatériel, vivant, afin de favoriser sa transmission à une génération future.

Dans la société d’aujourd’hui, on ne divise plus aisément l’art de la culture. Combinés, ces deux mots finissent par se fusionner, par ne faire plus qu'un. Nous occultons davantage l’art des médias pour son côté élitiste, ou snob. Pourtant, certaines formes artistiques sont côtoyées tous les jours (architecture, art public, performances, etc.) D’autres sont rencontrées dans des contextes choisis (spectacles, expositions, festivals, etc.) D’autres encore sont carrément intégrés sporadiquement ou de façon définitive au quotidien d’un individu (atelier, loisirs artistiques). Le fait de nourrir sa vie artistique est pour moi l’affaire de tous, de façon très intime et personnelle.

Une fois le concept saisi, il y a évidemment une tonne de questions à mettre sur la table. Quelle place, quel rôle revient alors aux artistes? Aux institutions culturelles? Comment encadrer ou même soutenir les initiatives en médiation culturelle, dans toute sa diversité? À qui revient cette responsabilité? À qui la médiation culturelle profite-t-elle vraiment? Dans quel cadre éthique doit-elle être pratiquée?

Ce domaine est si foisonnant qu’on est bien loin d’en avoir fini. Nul doute que lorsque l’on parle d’art et de tout-petits, la médiation culturelle utilisée comme stratégie d’accompagnement est tout à fait dans le ton. Plusieurs projets sont développés en ce sens. Je te proposerai un tour d'horizons prochainement dans l'espoir (!) que tu développes, tout comme moi, l'amour de la chose!


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